vendredi 12 novembre 2010

Le Néo-Orientalisme...



J’ai récemment assisté à une expo nommée « Algorithme par Souheil Bouden » qui c’est déroulée à la gallery Kalisté à la Soukra et je doit avouer que cette expérience a été la source d’une étrange succession de sentiments :

1)La stupéfaction :

J’ai en effet été pris par surprise par le niveau de maestria atteint par l’artiste. Bouden a toujours été pour moi un « bon peintre » et cela malgré ses aires de prof particulier (il donne en effet des cours de peinture et d’architecture pour des sommes modiques dans son atelier à Carthage). Son faible débit et le coté mécanique de ses œuvre ont laissé planer le doute quant à sa réelle maîtrise technique et son profil artistique me paraissait (bien que prometteur) inadéquat, gauche et loin de la profondeur des grands de la place de Tunis. Mais tout cela appartient au passé car l’artiste semble désormais affranchit de ses démons criards et mércantiles.

2)L’éblouissement :

Il est libre et ça se voit… Les couleurs sont naturelles, puisées dans la terre, le ciel orangé d’un couché du soleil ou encore le cœur rouge vif d’un volcan en pleine irruption. Comme la nature de l’homme, son œuvre est devenue mystique et mystérieuse. La science des traités arabisant d’astronomie ou d’algèbre se dévoile comme un héritage d’ancêtres à l’improbable chasteté. A travers son œuvre, Bouden est à la fois l’homme des cavernes, le mystique phénicien, l’érudit arabe mais avant tout il s’expose comme l’orientaliste moderne par excellence. Cet orient que nous pensions désormais connaître et qui nous fascine de nouveau par ses arcanes mise à nue.

3)La douleur :

En passant chercher les œuvres (bien que le prix des œuvres est plus qu’abordable), un bon djerbien n’est jamais content de mettre la main à sa bourse pour décaisser … Imaginez vous aller chez le docteur pour la piqûre anti–grippe annuelle…c’est presque ça :)

4) La joie :

Très heureux de mes deux splendides tableaux, je les accroche et j’appel la galeriste pour la féliciter et aller aux nouvelles. Elle m’annonça que l’intégralité des œuvres exposées ont été vendues… Il ne reste plus un seul tableau et une bonne moitié des toiles ont été expédiées par DHL à des clients européens qui n’avaient même pas visité la galerie. Cela ne pouvait signifier qu’une seule chose : les tableau accrochés devant moi valait déjà 30% à 60% plus cher que leurs valeur initiale…l’espace d’un instant j’était heureux.

5)La douleur (bis) :

Encore ce satané gène djerbien qui me rattrape pour me rappeler que si j’avais acheté trois ou quatre tableaux supplémentaires la plue-value aurai été doublée … (Soupir) … Une erreur à ne pas commettre lors de la prochaine expo…



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